L’excitation avant une course est amplifiée par le contexte dans lequel on se trouve. Alors que je me tenais juste derrière le SAS élite, l’excitation du début de course faisait monter mes pulsations. Lorsque j’ai chaussé mes baskets pour la course “Run In Lyon” de 10 km, un chiffre me hantait l’esprit : 43 minutes. C’était mon objectif et mon record personnel sur 10 km. La question qui me taraudait : allais-je pouvoir le battre ?

Un départ trop rapide

Positionné juste derrière le SAS élite, je ressentais une poussée d’adrénaline sans précédent. Au top départ, cette énergie s’est transformée en vitesse brute. Bien que conscient de partir beaucoup trop vite, l’adrénaline du départ me donnait des ailes. Les deux premiers kilomètres ont été avalés à une allure qui frôlait l’irrationnel, me faisant imaginer, l’espace d’un instant, un temps final bien en dessous des 43 minutes convoitées. Je pars sur des bases d’un chrono sous les 40.

Stabilité et endurance

Après le départ enflammé, la réalité m’a rattrapé. Entre le 2ème et le 8ème kilomètre, j’ai pris conscience de la nécessité de calibrer mon allure pour coïncider avec mon objectif de 43 minutes. Chaque kilomètre était donc une occasion de me réajuster, trouvant un rythme plus cohérent avec ma cible.

Le tournant inattendu

Alors que je progressais avec confiance, un point de côté inopportun est venu perturber ma cadence. Il n’était pas accablant, mais suffisamment tenace pour influencer mon rythme. Cependant, c’est dans ces moments que le mental prend le dessus sur le physique. Avançant au mental, chaque foulée était un rappel silencieux de mon objectif. Mon ambition de battre mon record, malgré cette gêne, restait vive, même si elle semblait s’éloigner mètre après mètre.

Les derniers hectomètres : Un sprint final mémorable

À l’approche des derniers hectomètres, alors que la fatigue aurait dû être à son paroxysme, j’ai réussi à puiser dans mes dernières réserve. Les encouragements de la foule, les battements de mon cœur et le souffle haletant formaient la mélodie parfaite pour ce sprint final. Et alors que l’arche se dessinait devant moi, je réussi a passer la ligne en 42 minutes et 54 secondes, battant mon objectif de peu.

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